Antoine Osanna : “Tu ne fais pas ça pour l’argent” (archive été 2018)
Antoine Osanna, 60 ans, journaliste au Progrès, suit l’Olympique lyonnais depuis plusieurs décennies. Il revient sur son parcours et raconte ses souvenirs.
“On a le même humour !” Quand on demande à Antoine Osanna les secrets de la longévité du trio de suiveurs de l’OL qu’il forme au Progrès depuis 20 ans avec Christian Lanier et Jean-François Gomez, sa réponse fuse. Avant d’ajouter : “Même s’il peut y avoir des discussions animées sur des papiers ou des bisbilles sur les notes attribuées aux joueurs dans le journal, on n’a jamais considéré entre nous qu’il y avait un n° 1, un n° 2 et un n° 3.” Osanna est donc devenu l’un des piliers de la presse sportive lyonnaise. Un sacré parcours pour ce fils unique ayant grandi à Chassieu dans une famille très modeste d’immigrés italiens. Son père, Pierre, ayant été notamment ouvrier à l’usine automobile Berliet à Vénissieux, comme son grand-père et ses trois oncles. Quant à sa mère, Marie, elle était femme de ménage et a travaillé aussi à la chaîne dans une usine de fabrication de fleurs en plastique à Saint-Priest.
A l’école, par contre, cet élève moyen redouble sa cinquième et a du mal avec le travail scolaire. “J’ai toujours eu un côté fainéant. Peut-être mon côté “fils unique” ? Par exemple, quand j’avais 15 jours pour rendre une dissertation, j’attendais toujours quasiment la veille pour la rédiger, incapable de prendre de l’avance. J’étais plus à l’aise en étant obligé de bosser. Un trait de caractère que je possède encore aujourd’hui dans mon travail : je préfère l’urgence d’un soir de match avec seulement quelques minutes pour rédiger mon article plutôt que devoir écrire un papier ...
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