Habib Beye : « Une question de complémentarité » (archive printemps 2016)
Habib Beye, 38 ans, consultant au Canal Football Club, analyse l’étonnante saison de l’Olympique lyonnais.
Comment c’est possible de gagner seulement 1 match sur 10 en L1 entre novembre et janvier pour ensuite enchaîner les victoires et devenir la première équipe française à battre le PSG depuis 1 an ?
Habib Beye : A mon avis, la raison principale du redressement lyonnais est tactique avec l’abandon du 4-4-2 en losange pour un 4-3-3 qui convient beaucoup mieux à l’équipe sans Nabil Fekir. Car le losange est surtout intéressant si vous avez un Fekir, un numéro 10 capable de créer des espaces pour les autres.
Depuis que Bruno Genesio dirige l’OL, on sent aussi une vraie amélioration dans le jeu. L’effet nouveau coach, ça joue dans un effectif ?
Oui, un nouveau discours peut vraiment changer le visage d’une équipe. Parce qu’on peut avoir une saturation du discours précédent. Il ne faut pas oublier que Lyon a rencontré pas mal de problèmes en début de saison, quand Hubert Fournier a notamment critiqué ouvertement certains joueurs cadres de l’équipe, comme Alexandre Lacazette. Ça n’a pas dû aider Fournier dans sa gestion du groupe…
Et puis Genesio ne débarquait pas de nulle part, il connaissait déjà tous les joueurs dont certains le tutoient et l’appellent « Bruno ». C’était aussi sûrement un avantage ?
Ça peut être un avantage à court terme mais il ne faudrait pas que ces joueurs proches du coach s’installent trop dans le confort et qu’on ne soit plus dans une forme d’autorité. Or, quand il y a une trop forte complicité avec votre entraîneur, ...
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