André Soulier : “J’ai 15 ans” (archive hiver 2014)

Quand êtes-vous entré dans le monde du football ?
André Soulier : Avant les autres puisque mon arrivée sur la planète foot remonte à la fin des années 1940 ! En effet, j’ai toujours été passionné par ce sport. A 15 ans, j’ai ainsi fondé une équipe avec quelques copains, l’Amicale laïque de Saint-Just-Saint-Irénée. Puis j’ai intégré l’ASCEM Villeurbanne, la meilleure équipe juniors de sa génération avec beaucoup d’enfants d’immigrés : Italiens, Portugais, Espagnols… On a d’ailleurs été champions du Lyonnais en 1951 où on a même dérouillé l’Olympique lyonnais ! Je jouais défenseur central et on me surnommait “Prouff”, du nom de mon idole, Jean Prouff, milieu de terrain international français passé notamment par Rennes. Puis devenu avocat, j’ai notamment défendu Michel Platini et “Jacquot” Santini dans l’affaire de la caisse noire de Saint-Etienne (1). Il fallait les défendre car ils étaient poursuivis pour recel d’abus de biens sociaux et le paiement d’une partie de leur salaire en liquide.
Pourquoi Platini vous choisit alors comme avocat ?
Mais parce que je suis bon ! A partir de l’affaire de la caisse noire, j’ai alors côtoyé une bonne partie de l’équipe de France, et du coup, on savait qui j’étais dans le milieu du foot.
C’est pour cette raison que vous êtes alors nommé président de la Commission nationale d’éthique et de discipline de la Ligue nationale de football (LNF, ancien nom de la LFP) en 1989 ?
Oui, je connaissais bien Jean Sadoul, alors président de la LNF et Jean Fournet-Fayard, devenu le patron de la Fédération française ...

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