Julia Vial : “J’ai toujours joué sur cette double image” (archive printemps 2019)

“Je suis la seule de la famille à avoir le bac !” Quand elle évoque sa jeunesse à Nyons dans la Drôme, Julia Vial décrit un cadre familial entièrement tourné vers le travail et pas du tout les études. En effet, l’ADN de la famille Vial, ce sont les commerces. Ses parents, Gérard et Marie-José, sont ainsi restaurateurs et gèrent à la fois un restaurant et un ancien moulin à huile devenu musée, dans lequel son père a ouvert un bar à tapas. Quant à son oncle, Marc, il a repris le tabac-presse de son grand-père, où la jeune Julia a passé de longues heures durant son enfance à dévorer des magazines au fond du magasin. La naissance d’une vocation pour la jeune fille. “J’ai baigné dans les journaux, la presse me passionnait. Du coup, je répétais à mon père qu’un jour, mon nom serait aussi en bas des pages pour signer les articles. J’avais l’impression que les journalistes avaient du pouvoir, pouvaient transmettre des idées…”
Résultat, contrairement à sa sœur jumelle, Lisa, et à son frère, Julien, Julia est assidue à l’école et obtient même une mention assez bien à son bac économique et social. Elle s’inscrit alors à l’Institut européen de journalisme à Marseille. Dans cette école, elle apprend le métier de journaliste et, parfois, ce n’est pas facile : “Un jour, on m’envoie effectuer un micro-trottoir. Mais les passants ne voulaient pas me répondre et je n’ai pas réussi à obtenir de réactions. En revenant à l’école, j’ai ...

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