Synthétiques, le spectre du cancer (archive hiver 2017)
Cet automne, un reportage de la télévision hollandaise a relancé la polémique sur les risques cancérigènes du gazon synthétique. Etat des lieux.
Blessures plus fréquentes, brûlures, terrains abîmés… En 2016, la Ligue de football professionnel a décidé l’interdiction définitive des pelouses synthétiques pour ses compétitions en France à partir de 2017-2018. Deux clubs pros français jouaient notamment depuis plusieurs années sur un terrain synthétique : Lorient et Nancy. Le club breton avait déjà décidé d’abandonner sa “pelouse” l’été dernier, afin de basculer vers une surface hybride. Le club lorrain, lui, jouera encore une dernière saison sur synthétique. A l’origine, le synthétique semblait pourtant une solution d’avenir, notamment dans les régions à fortes intempéries : pluie, neige, gel… Mais rapidement, ces terrains artificiels ont fait l’unanimité contre eux. “La différence entre une pelouse naturelle et artificielle, c’est comme si vous me disiez que c’est pareil d’avoir Miss Monde et une poupée gonflable !” avait notamment lancé Rolland Courbis début 2015. Alors entraîneur de Montpellier, Courbis jugeait en effet le terrain synthétique de Lorient en partie responsable de la grave blessure de son milieu de terrain, Jonas Martin. Les blessures, c’était le principal argument des “anti-synthétique”, à l’image du communiqué de l’UNFP (Union nationale des footballeurs professionnels) en fin de saison dernière, réclamant un retrait immédiat des pelouses synthétiques : “La pratique professionnelle du football sur des surfaces synthétiques entraîne traumatismes musculaires, torsions et stress au niveau des articulations, brûlures, qui finissent par laisser des traces au niveau d’organismes déjà lourdement sollicités”. Le synthétique, c’est donc terminé pour les pros en France, par contre, ces terrains restent omniprésents chez les amateurs. En effet, ils demandent peu d’entretien ...
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