Lex : « Je m’autodétruisais »
Dimanche 19 octobre 2014, l’OL reçoit Montpellier à Gerland : avant le match, Alexandre Meunier, surnommé « Lex », membre de Lyon 1950 et supporter bien connu du virage Sud, reçoit dans l’œil un tir de Flash-Ball de la police, alors que la vidéosurveillance prouvera qu’il n’a rien fait. Une décennie plus tard, Lex, 37 ans aujourd’hui, revient sur cet épisode qui aura eu un impact sur les tribunes de toute l’Europe et raconte comment il s’est reconstruit après avoir presque perdu la vue. Planète Lyon va également vous révéler des extraits de procès-verbaux édifiants concernant l’enquête sur ce tir de Flash-Ball.
Plus de dix ans après ce tir de Flash-Ball, avez-vous encore des séquelles physiques ?
Lex : Non, pas trop. Même si aujourd’hui, j’ai encore des difficultés à voir. Par exemple, je ne distingue pas les panneaux sur l’autoroute. Ou bien quand mon fils me montre une photo sur le téléphone, si je vous fais ça (il tend son téléphone), vous allez voir l’image, alors que moi, je suis obligé de me poser, d’attendre et de me concentrer trois secondes pour bien la regarder. Mais en tout cas, j’ai beaucoup moins de séquelles que la première fois où on s’était rencontrés à l’automne 2014, quelques semaines après ce tir de Flash-Ball. A l’époque, je n’avais plus que trois dixièmes de vision à l’œil droit. J’avais aussi eu la mâchoire bien touchée, donc je ne pouvais pas trop parler ou manger pendant plusieurs mois. Avec des conséquences terribles : comme j’avais déjà seulement un dixième à l’œil gauche de manière définitive à cause d’une toxoplasmose contractée vers l’âge de 20 ans, j’étais vraiment devenu malvoyant. J’avais alors dû arrêter mon métier de carreleur et on m’avait retiré le permis de conduire. Reconnu travailleur handicapé, j’avais donc commencé à tenter une reconversion professionnelle. Tout en jonglant avec les rendez-vous médicaux : ophtalmologiste, psychologue…
Car vous avez été obligé de voir un psychologue ?
Oui. Car franchement, j’ai passé deux années vraiment au fond du trou. Au début, je ne pouvais même plus lire. Du coup, à 26 ans, je me disais que ma vie était foutue. J’avais des ...
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