“L’organisme est bien fait” (archive été 2015)

Qu’est-ce que ça change de pratiquer du sport quand il fait très chaud ?
Christophe Hausswirth : C’est une vraie contrainte pour l’organisme s’il n’est pas acclimaté à la chaleur. On monte très vite en température et on consomme beaucoup. Comme une clim’ qui surchauffe. Du coup, si on chauffe davantage et très vite, on va s’arrêter aussi très vite. Et puis, avec la chaleur, la déshydratation est bien sûr plus rapide. Un footballeur qui va jouer 1 heure 30 en plein soleil va perdre au moins 3 litres d’eau pendant le match, soit 1,5 litre par mi-temps. Mais en Australie, pendant le tournoi du Grand Chelem à Melbourne en janvier, les joueurs peuvent perdre jusqu’à 6 litres pendant un match long, alors qu’ils boivent en plus beaucoup pendant l’effort !
A partir de quelle température, on considère qu’il fait trop chaud pour pratiquer du sport ?
Il n’y a pas une température limite. On sait juste qu’à partir de 25 degrés, la barrière physiologique est atteinte et notre organisme impacté par la chaleur.
Est-ce qu’on est tous égaux face à la chaleur ? Par exemple, un Africain va-t-il mieux la supporter qu’un Norvégien ?
Non. Si ce dernier a eu le temps de s’acclimater pendant une semaine, il ne sera pas réellement désavantagé face à un natif d’un pays chaud. L’organisme est bien fait, il est capable de vite s’adapter.
Quels sont les signes annonciateurs d’une insolation ou d’un malaise lié à la chaleur ?
C’est très varié : troubles de la vision, maux de tête, apathie généralisée, vertiges, irritabilité, crampes, douleurs ...

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