Jean-François Sevain et Alain Pelligand : “On dérange” (archive printemps 2012)

Pourquoi vous travaillez ensemble ?
Sevain : Parce qu’on appartient depuis une dizaines d’années à la même unité, qui propose une consultation pluridisciplinaire basée aujourd’hui à l’hôpital Lyon Sud. Au lieu d’aller chez un médecin, le patient va voir une équipe qui l’écoute, essaie de comprendre son problème, comment on peut l’aider… Et on voit des patients qui ont des pathologies sur tout le corps : bouche, cou, dos, bassin, genoux, pieds, etc.
Comment est née cette méthode globale ?
Pelligand : Elle a été créée en France en 1978 à Lyon par le professeur Georges Perdrix, un dentiste. Au départ, ça a un peu démarré par hasard à cause de son épouse ! En effet, elle avait des problèmes de cervicales. On a alors travaillé ensemble avec son mari pour les résoudre : lui au niveau des dents et moi au niveau des pieds.
En 1978, traiter un problème de cervicales en soignant en même temps les dents et les pieds, c’était dans l’ère du temps ou révolutionnaire ?
Ensemble : Ah oui, c’était révolutionnaire !
Pelligand : Lorsque j’en ai parlé à mes confrères, ils m’ont lancé : “Non, Pelligand, ce n’est pas possible ! Ça ne va pas. Comment peut-il y avoir une relation entre la bouche et les pieds ?” A l’époque, tout le monde restait dans sa sphère. On savait qu’il y avait des relations mais on ne les analysait pas.
Sevain : Le corps humain a trois capteurs principaux – yeux, oreilles et pieds. Et on s’est aperçus par exemple qu’en soignant bien les pieds ou les yeux, on n’arrivait ...

---

Vous avez pu lire le début (15 %) de cet article. Pour lire cet article en entier et avoir accès à l’ensemble de notre site internet, vous pouvez vous abonner.

Abonnez-vous pour 1 an au prix de 19,90 euros.

Abonnez-vous pour 1 mois au prix de 3,90 euros.

Si vous disposez d'un compte sur notre site connectez vous.