Philippe Nicolas : “Un produit miracle” (archive hiver 2011)

Comment est né votre concept ?
Philippe Nicolas : En 2000, je me suis déchiré les adducteurs en jouant au rugby et, à cette époque, je ne pouvais même plus effectuer un footing de 50 mètres sans avoir mal. Mais je me suis alors aperçu qu’en appuyant sur la cuisse vers l’intérieur avec ma main quand je courais, j’avais moins mal. Du coup, un jour, j’ai bricolé un système avec des élastiques pour mieux maintenir mes jambes pendant l’effort. Résultat, j’ai pu courir une dizaine de kilomètres sans aucune douleur. Comme ça m’a soulagé tout de suite, j’ai eu l’idée du Shortystrap, un short de protection anti-pubalgie qui crée un effet d’adduction : le système élastique rapproche les deux jambes et empêche les cuisses de partir trop vers l’extérieur. Ce qui soulage un peu le travail des muscles adducteurs, à l’intérieur de la cuisse. Par ailleurs, les jambes étant mieux maintenues quand on court, on a une foulée plus régulière, sans petits mouvements parasites qui entraînent des contraintes à l’avant du bassin et provoquent les douleurs. Après avoir déposé un brevet en 2003, j’ai développé le concept avec une entreprise de matériel paramédical pendant quatre ans. On a alors présenté notre produit à des médecins, des médias et des sportifs de haut niveau. Mais sans succès puisque les ventes n’ont jamais décollé.
Pourquoi cet échec alors que vous prétendez que votre produit est ultra-efficace ?
Parce que c’est nouveau. On présente en permanence aux médecins des nouveautés censées êtres révolutionnaires. Mais en réalité, il ...

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