Jean-Paul Ancian : “Améliorer son autonomie” (archive automne 2010)

Pourquoi un livre sur la préparation mentale ?
Jean-Paul Ancian : J’ai toujours été étonné que des footballeurs avec de bons tests physiques ne parviennent pas à être performants sur le terrain. Parce qu’ils n’ont pas confiance, ne sont pas titularisés… Et à l’inverse, surpris par des joueurs en retard physiquement, qu’on est obligés de faire jouer mais qui, grâce à leur envie, sont performants. Cette ambiguïté m’a intéressé. Avec un fil conducteur : comment optimiser le potentiel mental des joueurs ?
Quelle définition vous donnez au terme “mental” ?
C’est le starter, le contact pour mettre en route un engrenage. Sinon, le moteur ne fonctionne pas ou alors ponctuellement. Mais impossible de durer, de se motiver, sans constance mentale.
C’est aussi valable pour les joueurs amateurs ?
C’est même valable pour chacun dans la vie quotidienne !
Par contre, le mental en foot est moins important que dans un sport individuel ?
C’est vrai que dans un sport collectif, tu peux te cacher.
Et au fond, est-ce qu’on n’en fait pas trop sur le mental ? La sélection s’effectue aussi naturellement entre les forts et les faibles. Par exemple, quand on voit Rafael Nadal en tennis, la combativité semble innée chez lui ?
Le débat sur l’inné et l’acquis est sans fin. C’est sûr qu’il y a des terrains favorables ou défavorables chez tous les individus. Mais la part de l’acquis existe forcément. Et on a tous un seuil de déstabilisation différent, en fonction des contextes.
Aujourd’hui, que proposent les clubs de foot dans le domaine mental ?
Rien ! ...

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