José Broissart : “C’est un métier, quand même, footballeur !” (archive printemps 2017)

Laurent Fournier, Rémi Garde, Bruno Genesio, Bruno N’Gotty, Florian Maurice, Ludovic Giuly, Frédéric Kanouté, Steed Malbranque, Sidney Govou… En près d’un quart de siècle, on ne compte plus les joueurs de haut niveau formés à Lyon par José Broissart. Pourtant, quand l’ancien milieu de terrain international (voir encadré plus bas) succède en 1979 à Canzio Capaldini à la tête du centre de formation de l’Olympique lyonnais, la structure abrite à peine une dizaine de Juniors, qui logent en général chez des particuliers et s’entraînent à peine une fois par jour. “Ils avaient déjà 16-17 ans, c’était tard. Bien trop tard pour effectuer un vrai travail de formation”, détaille Broissart. Il faut dire que la formation en est encore à ses balbutiements en France, initiée au début des années 1970 par Georges Boulogne, premier directeur technique national de la FFF. “Georges Boulogne, c’était vraiment un grand bonhomme, un révolutionnaire. Il avait compris que le football français devait organiser la formation de ses jeunes footballeurs, comme les Allemands le faisaient déjà par exemple. Car avant Boulogne, il n’y avait rien pour la formation ! Les jeunes joueurs prenaient simplement une licence au club et continuaient à aller à l’école normalement. Il n’y avait pas d’organisation programmée, pas de véritable formation sur ces jeunes. Du coup, en 1979, on ne savait pas où on allait. J’ai appris sur le tas, j’ai eu une formation sauvage.”
Le travail de formateur va alors se structurer dans le temps, de manière empirique. Notamment lorsqu’il devient ...

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