Trop fortes (archive hiver 2011)

13-0, 9-0, 8-1, 10-0… Depuis quatre ans, les victoires des Lyonnaises en championnat de France de Première Division ressemblent plus à des entraînements contre des équipes amateurs qu’à des matchs de haut niveau. Résultat, l’OL féminin écrase la concurrence et enchaîne les titres de champion de France avec une marge confortable. Sauf la saison dernière où Juvisy a terminé juste 1 point derrière. En fait, seulement trois autres équipes sont vraiment compétitives : le PSG, Montpellier et Juvisy. Les huit autres clubs sont souvent issus de petites villes avec peu de moyens : Rodez, Hénin-Beaumont, Saint-Brieuc, Yzeure… Bien loin des 3,5 millions d’euros de budget de l’OL féminin en 2010-2011, ce qui représente plus que les 11 autres clubs réunis ! Puisque la moyenne des budgets du championnat tourne autour des 200 000 euros. Les joueuses de l’OL bénéficient de contrats fédéraux, presque identiques à ceux des professionnels. Alors que la plupart des joueuses des autres clubs français sont purement amateurs et ont un travail à côté. Résultat, tandis que les Lyonnaises s’entraînent une à deux fois par jour, leurs adversaires ont souvent trois séances par semaine maximum. Du coup, ces équipes font seulement de la figuration face à l’OL et proposent des matchs sans grand intérêt aux championnes de France.
Les filles disputent donc au final très peu de matchs compétitifs durant la saison. Alors comment préparer un choc européen en gagnant un match 13-0 ? “Gagner 13-0, c’est sûr que ça ne rime pas à grand-chose”, constate Paul Piemontese, le président de la section féminine de ...

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