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Comme une petite impression de déjà-vu…

On prend les mêmes et on recommence. Sans être flamboyant, l’OL a réussi son entrée dans le championnat de France 2018-2019 en venant à bout d’une équipe amiénoise plutôt terne et sans idées. Score finale 2-0.

L’essentiel est là, mais l’histoire se répète : un projet de jeu difficilement lisible malgré une pelouse plus que limite, des absences et des trous d’air dans un match pourtant maîtrisé, et une copie collective finale sauvée par des éclats individuels. Un match 100% OL, quoi.

Retour en terre sainte

Tout a commencé dans une ambiance chaude et bienveillante avec l’accueil émouvant réservé au Champion du monde Nabil Fekir par les quasi-50 000 supporters lyonnais présents au Parc OL, en ce dimanche 12 août après-midi. Dans un costard sur mesure, Fekir est apparu tout sourire et presque gêné de recevoir à lui seul les louanges de tout un stade. Au moment de pénétrer sur la pelouse, le capitaine lyonnais se retourne et convie son président à traverser en sa compagnie la haie d’honneur, mais Jean-Michel Aulas décline l’invitation… Non Nabil, kiffe. Ce moment est à toi, tu feras preuve d’humilité et de modestie plus tard. Le virage sud n’oublie pas de fêter deux autres enfants du pays, Champions du monde également, Corentin Tolisso et Samuel Umtiti. Des coucous adressés à la foule et une Marseillaise plus tard, le match peut commencer.

Les fantômes du passé refont surface

Très vite un constat s’impose : ce n’est pas un scoop, mais nous ne sommes pas en train d’assister au match du siècle, loin de là. Si le manque flagrant de rythme et de percussion peut légitimement s’expliquer par des organismes encore en rodage en ce début de saison, par l’état du terrain alarmant et par la chaleur accablante qui transforme rapidement l’enceinte olympienne en un four à ciel ouvert (quelle idée de programmer des matchs à 15H en août aussi… Ah oui, les fameux droits télés pardon !), l’OL semble dangereusement repartir sur les mêmes bases que l’exercice 2017-2018. Peu d’automatismes, un jeu plutôt poussif et stéréotypé…Pire, les joueurs semblent parfois se découvrir.

Traoré, mister provoc’

Rassurons-nous, tout n’est pas à jeter non plus : Lyon a évidemment rapidement la maîtrise du jeu et fait courir le onze amiénois, complètement amorphe. Dès que l’OL se met à trottiner, la défense adverse est aux abois. Dès la 12ème minute et après un sympathique mouvement collectif, l’appliqué Léo Dubois est proche de signer de la plus belle des façons sa première avec l’OL. Mais avec un « plat du pied sécurité » trop scolaire, le latéral droit échoue et oblige Gurtner à s’employer magnifiquement en sortant un arrêt de grande classe. Rebelote quelques minutes plus tard, avec le premier face-à-face raté de la saison de Bertrand Traoré, lancé dans la profondeur par Depay, et remporté là encore par le gardien amiénois. Gurtner fait du Gurtner, et il convient de lui rendre hommage : maintenant à flot Amiens à plusieurs reprises, il finit cependant par céder une première fois face à un tir astucieux et tout en malice de Bertrand Traoré, dans un angle quasiment fermé. Lyon 1 Amiens 0. En cela réside la première satisfaction de ce début d’année : Traoré semble affûté et s’avère récompensé d’une première mi-temps où il aura été le seul véritable créateur et détonateur lyonnais, à côté d’un Aouar bien trop discret, d’un Mariano sans repères, et d’un Memphis un brin trop brouillon.

La traversée du désert

Au retour des vestiaires, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Soyons honnêtes : les (télé)spectateurs se sont quand même franchement embêtés en deuxième mi-temps. Lyon ne joue plus et attend que le temps défile, quitte à se faire ses quelques frayeurs traditionnelles. Côté amiénois, l’entrée de Cornette fait un bien fou et fluidifie le jeu des visiteurs : profitant de l’inertie lyonnaise, Cornette est à deux doigts de convertir une belle reprise de volée après un une-deux réalisé à l’entrée de la surface. Le ballon fuit la cage de Gorgelin, pas vraiment inquiété jusque-là mais plutôt rassurant et assez juste dans son jeu au pied. Une relance complètement ratée de Morel n’est pas loin de coûter l’égalisation d’Amiens quelques instants plus tard. S’il n’y a rien de dramatique, le relâchement est total et cela fait un an que cela dure. Pas sûr qu’en Ligue des champions l’opposition soit aussi clémente…. Malgré tout, un ultime frisson est venu réveiller le stade à la 75ème minute d’un match sans relief et assez insipide. Une petite douceur, signée de l’inévitable Depay.

Memphis toujours décisif

Un modèle de coup franc. Aux 20 mètres, Depay s’élance et brosse un ballon qui vient se lover directement dans la lucarne de Gurtner, impuissant. 2-0. La rencontre est cette fois pliée, et Memphis peut jubiler. Reconverti pour l’occasion numéro 10 à la pointe du 4-4-2 losange de Bruno Genesio, Memphis a une nouvelle fois fait du Memphis : des gris-gris inutiles tout au long de la rencontre, des gestes lumineux, des replis défensifs ponctuels… Il est à parier que cette année encore le peuple lyonnais le critique et l’admire de manière schizophrénique, en un rien de temps. Mais il faut le dire, quitte à agacer ses plus hostiles opposants : capable du meilleur comme du pire sur une même action, sa place dans le onze titulaire relève de l’évidence. Soulignons également son attitude agréable à l’égard de ses coéquipiers et notamment de Mariano, ce qui est sympa à voir quand on connaît leur passif commun : même quand ses coéquipiers passaient leur temps à lui envoyer des missiles en touche, Memphis a continuellement applaudi leurs tentatives, aussi infructueuses furent-elles.

Bilan : une victoire logique 2-0, 68% de possession de balle : de quoi se mettre en confiance avant les prochaines échéances. Difficile pour autant de ne voir que du positif après ce match tant le résultat obtenu dépend comme souvent des merveilleuses individualités de l’effectif rhodanien.

Crédit photo : Damien LG.

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