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Jérémy Morel : “Je ne suis peut-être pas si nul que ça”

En 2017-2018, Jérémy Morel s'est imposé comme titulaire en défense centrale. Le Réunionnais, 34 ans, revient sur son statut et la saison contrastée de l'Olympique lyonnais devant les lecteurs du magazine et son rédacteur en chef, Aymeric Blanc.

“A l’image de cette série de six matchs sans victoire en janvier-février – pire équipe de L1 sur la période ! – puis ces huit succès d’affilée au printemps : comment expliquer l’incroyable irrégularité lyonnaise en 2017-2018 ?

Jérémy Morel : (Sourires) C’est une très bonne question… Si on avait réussi à trouver l’explication, on aurait essayé de régler ce problème. Cependant, même si on avait annoncé en début de saison vouloir terminer dans les trois premiers, il ne faut pas oublier qu’on a quand même un effectif très jeune, qui a besoin d’acquérir de l’expérience, de la maturité… Et ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Alors que dans le sport de haut niveau, notamment le foot, il faut que ça aille vite.

D’accord, mais quand même, vous avez enchaîné des séries tellement contradictoires, c’était presque du jamais-vu, non ?

(Pas convaincu) Oui mais si on doit comparer cette saison à la précédente, finalement, on a beaucoup moins de défaites que l’année dernière. Et on finit dans les trois premiers, avec un nombre de points bien supérieur. (1) Et malgré tout, on nous dit qu’on a fait une mauvaise saison… Par contre, là où je rejoins les critiques, c’est au sujet des matchs-clés qu’on a ratés et qui nous plombent : Lille les deux fois, Dijon, Angers, Rennes… Des rencontres qui ont marqué les esprits car on menait souvent et on s’est fait reprendre car on a joué de manière trop facile et on s’est relâchés. Même si au final, j’aurais tendance à dire qu’on a réussi une bonne saison.

Mais franchement, comment c’est possible d’enchaîner une piteuse élimination contre le CSKA Moscou – les passes arrivent à deux mètres, il n’y a pas d’investissement, d’agressivité… – puis de gagner 3-2 à Marseille trois jours plus tard et partir sur huit victoires d’affilée en Ligue 1. Il faut nous expliquer, là !

On a simplement eu trop de suffisance sur certains matchs. Notre premier adversaire, c’est nous-mêmes. A Strasbourg, par exemple, on doit gagner ce match tous les jours.

Mais cette élimination à domicile contre Moscou, c’est quand même la grosse tache de la saison, non ?

(Il soupire) Je ne sais pas. Peut-être pour vous ? Car l’an dernier, on nous répétait que la demi-finale de Ligue des champions – euh… d’Europa League ! – c’était le cache-misère de notre saison et on a joué une demi-finale avec plein de banderoles dans le stade. Et cette année, on perd en 8e de finale et on se fait aussi taper dessus. Donc tu te demandes : un huitième en 2018, c’était plus important que la demi-finale en 2017 ?

Ah non, on n’a pas dit ça !

Eh bien, nous, c’est exactement de cette manière qu’on l’a ressenti dans le vestiaire…

Au final, vu cette saison contrastée, terminer quand même sur le podium, c’est bien ou simplement le minimum ?

Non, c’est bien. Le regret, c’est qu’on aurait dû terminer tranquillement juste derrière Paris et ne pas jouer la saison sur le dernier match, en ayant chaud au cul.

Avec 87 buts marqués en Championnat, Lyon a aussi battu cette saison son record en Ligue 1. C’est une volonté collective de l’équipe et du staff ou c’est d’abord dû à la qualité de vos attaquants ?

C’est la qualité des défenseurs ! (Sourires) Eh ouais, on dit quoi : “La meilleure défense, c’est l’attaque”, non ? Et à chaque fois qu’on a réussi à marquer beaucoup de buts, c’est quand l’équipe était bien équilibrée, quand tout le monde courait, faisait les efforts, jouait ensemble… Et quand c’est le cas – et nos attaquants le savent –, ils arrivent à se créer à chaque fois énormément d’occasions dans un match.

Par ailleurs, Bruno Genesio a été souvent critiqué. Vous avez connu de nombreux coachs dans votre carrière, comment vous le jugez ?

On aurait pu penser que son manque d’expérience en Ligue 1 pénalise l’équipe, mais non, c’est un bon entraîneur. Et je ne comprends pas forcément les critiques contre lui. Peut-être qu’on est dans un grand club et qu’on veut un “grand nom” ? Mais en tout cas, nous les joueurs, ce qu’il nous fait travailler au quotidien, ça nous fait évoluer et grandir. Même si je ne vous dirais pas que c’est toujours bien appliqué le jour du match, ce serait vous mentir. (Sourires) Car si on l’appliquait mieux, je pense qu’on…

Entretien disponible en intégralité dans le numéro 37 de Planète Lyon. Pour commander ce numéro, cliquez sur “Etape Suivante” ci-dessous.

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