“Je suis issu d’une famille très pauvre et j’ai grandi dans une favela, à São Vicente, sur la côte à 100 kilomètres de São Paulo. Là-bas, il y avait beaucoup de choses pas très belles, de la drogue qui circulait notamment. Mais j’ai eu la chance de recevoir une très bonne éducation, me permettant d’oublier dans quel milieu je vivais. Mes parents – ma mère, Fatima, et mon père, Marcelo, qui était policier – m’ont en effet élevé avec mes deux sœurs, Thaïs et Thaina, dans un chemin très droit dont je ne me suis jamais éloigné. Contrairement à plusieurs de mes amis qui, eux, ont dévié… Certains sont morts, d’autres en prison… Moi, grâce à Dieu, je suis allé dans la direction contraire.
Même si quand j’avais 15 ans, mes parents se sont séparés. Mon père est parti et s’est éloigné de nous. Il habitait pourtant dans la même ville, mais on ne le voyait pas régulièrement. Mes sœurs en ont peut-être été plus tristes que moi car les femmes souffrent souvent davantage dans ces situations… Sans mon père, c’était difficile car on vivait à quatre avec 300 réis par mois, ce qui représente à peine 100 euros. Ma mère était en effet manucure, elle travaillait à domicile et n’avait pas…”
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