
“Je comprends qu’on me trouve un peu sauvage au premier abord mais je m’en fous…” Capitaine de l’Olympique lyonnais depuis 2013 et symbole de l’hégémonie du club en France et en Europe, Wendie Renard est plutôt du genre direct ! “Mais c’est vrai que c’est un sujet de discussion avec mon conseiller. Il me répète souvent : “Sois un peu plus souriante.” Mais je suis comme ça ! Ça vient de mon éducation, je pense : quand je ne connais pas quelqu’un, j’ai besoin d’observer énormément la personne en question avant de me livrer. Mais du coup, parfois, ça me joue des tours car au premier abord, ceux qui ne me connaissent pas peuvent dire que je suis arrogante.”
En tout cas, on ne peut pas dire que cette réserve naturelle l’ait empêchée de réussir un parcours exceptionnel. Une histoire qui a débuté en Martinique, l’île où elle est née en 1990. Des Antilles où Wendie Renard va longtemps grandir uniquement élevée par sa mère, Marie-Helena. Car à 8 ans à peine, elle a la douleur de perdre son père, Georges, maire de la commune de Bellefontaine, emporté par un concert du poumon. “Mais juste avant de mourir, il m’avait parlé pour me prévenir que papa allait partir et que ça faisait partie de la vie. Alors, même si à 8 ans, on ne comprend pas tout, j’avais été un peu préparée… En tout cas, vivre une épreuve pareille, ça forge un caractère et ça a renforcé les liens dans la famille, avec ma mère, mes sœurs…”
Il faut dire qu’au total, Wendie Renard a… huit sœurs aînées, issues d’unions différentes ! Elle est donc élevée seulement par sa mère. Et, forcément, financièrement, la famille nombreuse ne roule pas sur l’or, comptant uniquement sur le maigre salaire de la mère de famille, employée dans une école maternelle. “Ça n’a pas été facile pour ma maman d’élever seule ses enfants, tout en allant travailler tous les matins. Mais dès cette époque, j’ai compris que…”
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